Lumières lunaire : les astronautes d'apollo 17 et artemis

Lumières lunaire : les astronautes d’apollo 17 et artemis

Le futur mission Artemis 2 s’annonce riche en découvertes et en expériences pour ses astronautes. À l’instar de leurs prédécesseurs de l’Apollo 17 ayant vécu des phénomènes inattendus, il se pourrait bien que les équipages d’Artemis soient témoins de scènes similaires. Durant leur périple autour de la Lune, prévu au mois de septembre 2025, des instants captivants les attendent alors qu’ils s’éloigneront de près de 7,400 km du côté le plus éloigné du satellite naturel de la Terre.

Préparation scientifique pour artemis 2

Les spécialistes de la NASA travaillent d’arrache-pied pour préparer les membres d’équipage d’Artemis 2 à immortaliser des moments précieux, similaires aux « Kodak Moments » durant leur approche de la Lune. Le scientifique Noah Petro, actuellement en charge du projet Artemis 3 et de la mission Orbiter de reconnaissance lunaire, coordonne la réalisation de plans destinés à maximiser l’utilisation photographique de cette mission hors du commun. À bord du vaisseau Orion, propulsé par la puissante fusée SLS (Space Launch System), les astronautes auront la charge d’observer et de rendre compte des variations de couleur de la surface lunaire ainsi que de ses propriétés et textures.

Le mystère des flashes lunaires

C’est un fait méconnu mais captivant : les astronautes de la période Apollo ont été témoins de lueurs éphémères sur la surface de la Lune, engendrées par des impacts de météorites. En effet, au cours de leurs missions, notamment celle d’Apollo 17, des éclairs induits par des impacts furent observés. Ces phénomènes restent sujets à enquête et suscitent une curiosité particulière chez les scientifiques d’aujourd’hui. Les données indiquent qu’environ cinq météoroïdes de la taille d’une balle de ping-pong percutent la Lune chaque heure, renseigne William Cooke, chef du bureau des environnements météoroïdes de la NASA au Marshall Spaceflight Center en Alabama. Toutefois, la probabilité pour qu’une de ces petites roches spatiales frappe directement un astronaute est extrêmement faible, malgré le grand nombre de “missiles naturels” frappant le satellite en continu.

Le Docteur Schmitt de la mission Apollo 17 lui-même rapporta ce phénomène en déclarant avoir vu une « petite lumière éclatante » à proximité d’un cratère lunaire. Un incident qui illustre la fréquence de ces impacts et soulève la question pertinente : les membres d’expéditions lunaire futures auront-ils aussi la chance d’observer de tels éclairs lumineux ? Cette interrogation ne peut être élucidée qu’avec la prochaine série de missions lunaires.

La sécurité face aux impacts de météoroïdes

Ce phénomène naturel sans doute régulier soulève également des questions de sécurité pour les équipes qui seront amenées à séjourner sur la Lune pour des périodes plus étendues. En dépit du faible risque représenté par ces météoroïdes, le sujet n’est pas à négliger, surtout lorsqu’il s’agit de la construction de futures bases lunaires. Ces structures devront intégrer dans leur conception des protections efficaces contre les impacts de météoroïdes, indique William Bottke, un éminent scientifique lunaire. L’objectif est clair : minimiser les risques tout en permettant l’exploration et l’occupation humaine à long terme de la Lune.

Le risque d’impact reste faible mais non nul, ajoute Bottke, précisant que le temps passé sur la Lune augmente de manière cumulative le risque d’exposition. Ainsi, pour les futurs résidents de la Lune, la question de la sécurité par rapport aux impacts météoriques ne sera pas une simple hypothèse mais une donnée à prendre en compte sérieusement dans la conception de leurs habitats.

Sans anticiper la capture d’éclairs en image, les observations et comptes rendus du personnel des missions Artemis seront précieux, renforce Noah Petro. Les données recueillies compléteront les connaissances scientifiques existantes sur la Lune et pourront aider à affiner ou à valider les informations déjà en possession des chercheurs grâce aux missions de reconnaissance automatisées.

Le voyage de l’Artemis 2 s’annonce donc aussi comme une mission scientifique de première importance, augmentant notre compréhension de la Lune et nous préparant aux défis futurs de la colonisation de l’espace. Il renforce notamment l’ambition humaine de ce nouveau chapitre de l’exploration spatiale, où à chaque nouvelle mission, les mystères de l’espace continuent de se dévoiler au regard des astronautes et des scientifiques.