CERN suggère un accélérateur géant à 17 milliards

CERN suggère un accélérateur géant à 17 milliards

Le monde de la physique des particules est sur le point de vivre une véritable révolution avec le projet que propose le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) pour un nouveau collisionneur de particules de 91 kilomètres de long. Ce projet, nommé Future Circular Collider (FCC), éclipserait l’actuel Large Hadron Collider (LHC) par sa taille et ses capacités, introduisant une nouvelle ère dans la recherche scientifique. Avec une enveloppe budgétaire estimée à 17 milliards de dollars, le FCC promet d’être une avancée sans précédent dans notre quête pour comprendre les lois fondamentales de l’univers.

Cette initiative ambitieuse placerait le collisionneur comme un héritier par sa magnitude et sa puissance au LHC, celui-là même qui a permis de confirmer l’existence du boson de Higgs. En regardant au-delà du Modèle standard de la physique des particules, le FCC a pour objectif de sonder les confins de notre savoir, allant de la recherche de nouvelles particules aux forces inconnues, en explorant la nature de la matière noire et de l’énergie sombre, qui à elles deux, sont censées constituer environ 95 % de l’univers.

Le future circular collider : un géant à l’horizon

Le FCC se distingue par son impressionnant diamètre de 91 kilomètres, qui représente plus de trois fois la taille du LHC. Avec cet accroissement, les physiciens prévoient de pousser les limites de l’énergie des collisions allant jusqu’à 100 téra électron-volts, contrastant significativement avec les 14 du LHC. Ces collisions à haute énergie seraient envisagées pour élucider plusieurs mystères fondamentaux, parmi lesquels la prédominance de la matière sur l’antimatière et la compréhension intégrale de la matière sombre et de l’énergie sombre.

L’agrandissement de la capacité du collisionneur ne serait cependant pas son seul atout. La directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, insiste sur le fait que le FCC constituerait également un catalyseur d’innovation technologique. Des secteurs tels que la cryogénie, les aimants supraconducteurs, les technologies du vide, les détecteurs et les instruments, sont toutes des branches qui bénéficieraient significativement de l’avancement de ce projet. L’impact de ces technologies sur la société et les avantages socioéconomiques potentiels sont ainsi soulignés.

Les défis technologiques et collaboratifs du fcc

Mais avant que le géant ne prenne vie, le CERN est à la préparation d’un rapport d’étude de faisabilité. Ce dernier devrait être finalisé prochainement, et si les plans sont approuvés, le CERN, soutenu par ses États membres ainsi que des pays partenaires non-membres, envisagerait de solliciter des fonds additionnels pour le projet. Ces préparatifs incluent un milieu scientifique déjà habitué aux défis technologiques complexes, comme celui de l’accélération de particules à des vitesses proches de la vitesse de la lumière, essentiel pour les recherches du LHC sur les produits de désintégration rares pouvant révéler de nouvelles particules ou forces.

Cependant, l’enthousiasme autour du FCC est tempéré par la prudence. Des voix émergent au sein de la communauté scientifique, telles que la physicienne théorique Sabine Hossenfelder, exprimant des doutes sur les chances que le FCC apporte de nouvelles découvertes majeures. Elle suggère que, compte tenu des connaissances et technologies actuelles, le rendement sur investissement ne serait potentiellement pas à la hauteur des coûts engendrés, suggérant l’exploration d’autres voies plutôt que de se consacrer entièrement à la physique des hautes énergies.

La décision finale quant à la mise en chantier du FCC sera prise par les États membres en 2028. La première phase du projet comprendrait les collisions d’électrons avec leurs homologues d’antimatière, les positrons. Par la suite, dans les années 2070, le FCC entamerait le processus de collisions de protons. Ces étapes structurales promettent à la communauté scientifique des découvertes passionnantes et potentiellement révolutionnaires, si le vert est donné.

CERN suggère un accélérateur géant à 17 milliards

Le future circular collider et la quête des mystères de l’univers

À l’instar des contributions majeures du LHC à la physique des particules, le FCC permettrait de poursuivre cette connaissance approfondie de l’univers. D’autant plus, le Modèle standard, bien que constituant la meilleure théorie à notre disposition, ne fournit pas toutes les réponses. Il demeure silencieux sur des questions primordiales comme l’origine de la force gravitationnelle, la composition de la matière noire, ou encore la disparité matière-antimatière.

Le FCC, en propulsant les particules à des vitesses encore inatteintes, pourrait ouvrir la voie vers de nouvelles frontières physiques, offrant des perspectives inédites pour percer les mystères de l’antimatière ou explorer plus avant les « univers bébés » qui, selon de nouvelles théories, se fondraient dans le nôtre, provoquant son expansion.

Cet article s’inscrit dans cette quête de savoir, tout comme le fit l’homme derrière la création de la bombe nucléaire. Pour en découvrir plus sur les individus dont les travaux ont façonné notre compréhension de l’énergie nucléaire et de ses impacts, je vous invite à lire cette passionnante histoire à l’adresse suivante : Découvrez l’homme derrière la création de la bombe nucléaire : son histoire vous surprendra !

En définitive, le projet du Future Circular Collider s’annonce être tout aussi crucial que complexe. L’attente est grande, et les efforts collaboratifs internationaux nécessaires pour sa réalisation sont à la mesure des enjeux scientifiques qu’il sous-tend. Il serait non seulement un bond avant-gardiste dans notre compréhension du cosmos, mais également un moteur puissant pour l’innovation technologique, pilier de l’avancement des sociétés modernes.