L’hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire pouvant conduire à l’obésité. Comment se soigner ? Le traitement médical ou chirurgical peut-il vraiment faire partir l’envie irrésistible d’ingérer très souvent plus qu’il ne faut? Qui est très agressif, des patients ou de cette maladie ? Les difficultés sociales des personnes touchées par ce trouble sont tout autant marquante que les problèmes thérapeutiques.
Comment se guérir de l’hyperphagie ?
Cet article présente le traitement médical ou chirurgical et les difficultés sociales des personnes touchées par cette maladie.
Il existe plusieurs types d’hyperphagie, comprenant l’hyperphagie génitale, orale et mentale. L’hyperphagique peut manger sans crainte de grossir car il s’attend à ne prendre aucun poids. Il apprécierait donc une alimentation équilibrée plutôt que des régimes pauvres en calories.
L’hyperphagie est le trouble du comportement alimentaire le plus fréquent. Elle se caractérise par un besoin impérieux de manger, irrésistible. Ces patients peuvent ingurgiter des quantités importantes et recherchent toujours à augmenter la vitesse d’ingestion. Cette envie insatiable s’accompagne d’un sentiment de contrôle sur les quantités ingérées, un phénomène commun chez les anorexiques. Lorsque l’hyperphagique a fini de manger, il reste souvent possédé par le besoin de grignoter.
L’hyperphagie est fréquente chez les personnes obèses et se manifeste dans 64% des cas. Le trouble du comportement alimentaire concerne environ 3% de la population générale. Cette forme d’obésité touche 10 à 15 % des femmes et 5 à 10 % des hommes. 80 à 90% des hyperphages sont obèses et 20 à 40% présentent un syndrome métabolique ( diabète non insulinodépendant , hypertension artérielle …).
La consommation alimentaire excessive se manifeste par des moments de manque alimentaires, qui peuvent être caractérisés par des épisodes d’hypoglycémie, d’hyperglycémie ou encore la prise occasionnelle d’alcool .
Causes de l’hyperphagie
Les causes de l’hyperphagie sont multiples. Elles sont génétiques (40%), environnementales (40%) et psychologiques (20%). Lorsque le trouble du comportement alimentaire est partiellement familial , il existe un risque accru de troubles affectifs comme les dépressions chroniques.
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle important dans l’apparition des comportements alimentaires à risque. L’hyperphagie peut être secondaire à une vie familiale chaotique, une fréquentation assidue du fast-food, la consommation excessive de boissons sucrées. Elle pourrait aussi être liée aux troubles dépressifs, somatiques (diabète) et neurologiques (hormonaux et métaboliques).
Comment savoir si on fait de l’hyperphagie ?
Il existe trois types de comportements alimentaires :
– la restriction alimentaire , le plus courant, qui consiste à limiter l’apport en nourriture. On note une diminution de la valeur énergétique (synthèse protéinée). Cette diminution peut être volontaire ou réduire les apports pendant un certain temps, voire pour toute la vie : beauté idéale, bonne santé…
– La suralimentation ( boulimie et hyperphagie ) qui se caractérise par des prises d’aliments importantes n’étant pas compensées immédiatement.
– L’hyperphagie, qui consiste à manger sans aucune modération. Ces personnes ont normalement une consommation énergétique supérieure à la moyenne et ce de manière chronique.
Allègement des symptômes de l’hyperphagie
Le praticien sera le seul capable d’apporter un diagnostic certain de l’hyperphagie car il doit tenir compte de tous les aspects du comportement alimentaire (quantité ingérée, fréquence). Pendant l’interrogatoire , tous les symptômes sont tels que l’hyperphagie mentale , l’hyperphagie orale ou encore le syndrome d’ hédonie hâtif , situées à la partie centrale du cerveau, doivent être pris en compte.
La plupart des traitements médicaux se basent sur les effets secondaires de la réduction des lobus frontaux . Ces médicaments comme le Zyprexa®, conviennent plus au traitement ambulatoire car ils ne sont pas vraiment efficaces longtemps. Ils constituent souvent un palliatif, une aide visant à contrôler les comportements alimentaires. La réalisation de programmes spécialisés est préconisée par les psychiatres ou les diététiciens . Ces soins sont basés sur des objectifs alimentaires et des exercices physiques spécifiques. Il est également préférable qu’une personne souffrant d’hyperphagie reçoive un soutien psychologique , ce qui lui permettra de mieux canaliser sa vie affective et sociale.
Hypnose et hyperphagie
L’hypnose peut s’avérer être une solution de premier recours pour le traitement de l’hyperphagie . La démarche hypnotique permet à la personne concernée de ralentir sa consommation alimentaire et, si elle parvient à mieux contrôler son comportement alimentaire (allègement des symptômes), cela permettra de réduire les fréquences pouvant entraîner un surpoids. Lors d’une séance d’hypnothérapie , il est possible d établir un dialogue avec le patient, ce qui sera bénéfique pour l’apprentissage de techniques thérapeutiques permettant un meilleur contrôle des pulsions. Les personnes hyperphages sont souvent dépendantes, ce qui les rend incapables de prendre la décision d’arrêter leur hyperphagie quand celle-ci est chronique.
Par conséquent, il est important de réduire la prise alimentaire et d’augmenter l’activité physique (le fait de bouger), afin d obtenir une perte de poids et alléger les symptô . Une perte pondérale de plus de 10% permet d amener au delà des symptômes, c’est à dire que les personnes peuvent ressentir un bien être fort appréciable. Ces résultats sont obtenus après six mois de traitement (semi-hypnotique) régulier et concomitant à l’amaigrissement .